Bruxelles, le vendredi 14 décembre 2001
Voici le texte que nous avons présenté et dit
à notre AG du 10 décembre au théâtre VARIA. Tout y
est sauf les interventions de Michel Boermans qui détaillait les
différents dossiers abordés à la FAS,
résumés ici.
Bien à vous,
Pierre.
……….
2ème assemblée
générale de l’ASCO (l’association des
comédiens), le 10 décembre 2001, au théâtre VARIA
Pierre prend la Parole :
Introduction :
* Bienvenue
au théâtre VARIA pour cette seconde assemblée
générale de l’ASCO (association des comédiens).
Cette assemblée a pour but de vous informer de la situation de
l’association des comédiens depuis le 31 mai dernier
jusqu’à ce jour ainsi que de vous informer sur la position de la
FAS (la fédération des professionnels des arts de la
scène) et des dossiers qui s’y sont traités en notre
présence.
* Comme
nous vous l’avions signalé à l’époque, les
mandats provisoires de nos délégués et suppléants
qui ont régulièrement représenté notre association
à la FAS depuis 7 mois expireront d’ici peu. Certains
d’entre-nous se représenteront, d’autres, pas et ces mandats
seront soumis aux votes, comme convenu, lors d’une prochaine
assemblée générale (constitutive, cette fois) et qui aura
lieu (prenez en note) au théâtre Marni, le 7 janvier prochain,
à 19h.
Présentation
:
Mais tout
d’abord, nous allons nous faire un tour de table pour nous
présenter … :
* Michel
Boermans, qui a bien voulu nous accompagner pour détailler le
contenu des différents dossiers abordés à la FAS
* Les
délégués et suppléants de l’ASCO (Jerry, etc.)
* Les
absents (Pascale Binnert, etc.)
Point par point :
* L’assemblée
de ce soir est donc une réunion d’information et de mise au point.
Elle se déroulera en 5 points précis :
* -1/
Rappel de l’historique des événements depuis le 31 mai,
* -2/
Précisions des missions et du rôle de l’ASCO
(l’association des comédiens) au sein de la FAS,
* -3/
Explication et détails à propos des 7 dossiers principaux
abordés à la FAS (avec l’aide de Michel Boermans)
* -4/
Prise de parole individuelle des délégués sur des points
de vue plus personnels.
* -5/
Et enfin : questions / réponses (ou tentatives de réponses)
à propos des interrogations ou suggestions que vous nous soumettrez en
fin de réunion.
1. Rappel et historique des événements depuis
le 31 mai :
* En
mai dernier, la F.A.S. naissait, suite aux mouvements de protestation ayant
mobilisé une toute grande majorité du secteur des Arts de la
Scène devant les bâtiments de la Communauté Française.
* Partant
du fait que la F.A.S. se construisait et se définissait comme devenant
représentative du secteur des professionnels des arts de la
scène, il était difficile d’ignorer les artistes
interprètes au sein d’une telle fédération
censée représenter le secteur dans son ensemble.
á
La FAS
étant une association d’associations, l’idée
était donc de créer une association inexistante (L’ASCO)
regroupant le plus grand nombre de comédiens et comédiennes
professionnels francophones de toute tendance politique ou culturelle confondue
et venant ainsi compléter la liste des autres associations
déjà membres à la FAS (11 à ce jour).
á
À
la veille du 31 mai, un comité d’urgence[C1] (dont il faut rappeler ici
l’initiative et le courage) s’est très vite
créé et a travaillé d’arrache-pied pour tenter de
mettre sur pied cette future association des comédiens ainsi que pour
organiser une première assemblée générale qui
s’est tenue au théâtre Marni, le 28 juin dernier à
14h. Ce comité était constitué des personnes suivantes ([1])
á
Ce
comité d’urgence avait fait parvenir deux communiqués de
presse au journal Le Soir et à La Libre Belgique ainsi que 1200
courriers de convocation envoyés d’après des fichiers
d’adresses en provenance de la Bellone, de l’Union des
Artistes et du Centre des Arts Scéniques[C2] [2].
á
Ainsi,
lors de cette première assemblée générale du 28
juin dernier au théâtre Marni, nous étions 208
comédiens dans la salle. Sur ces 208 personnes, il y a eu 158 votes dont
66 par procuration. Ces votes ont approuvé la constitution de
l’association des comédiens, les points de son mandat ainsi que la
désignation provisoire de ses délégués et
suppléants jusqu’au 7 janvier prochain.
á
Depuis
juin dernier, ces délégués (élus à la
majorité des 2/3) se sont régulièrement réunis
entre-eux et ont activement représenté l’association des
comédiens à toutes les réunions de la FAS (et il y en a eu
une 20taine !).
á
Nos
voix et notre présence à la FAS ont donc concrètement
influencé les différents dossiers qui s’y sont
traités comme : le décret, l’achat du
théâtre en Avignon, le Botanique, la situation montoise, la CCAPT
ou les commissions.
(Mais tout de
suite, je passe la parole à Christian qui a quelques précisions
à nous dire)
Texte de Christian Crahay :
Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue.
Il faut bien se rendre compte que les sujets que nous allons
aborder ce soir ne sont pas simples. Ils sont même ardus et souvent
rébarbatifs. Mais nous ne pouvons pas faire l'économie de
les éviter ou de trop les simplifier.
Au sein de notre groupe de délégués et de
suppléants, nous avons toujours essayé de respecter nos
différents points de vue. Cela nous semble important. Nous pensons que
c'est dans le respect des différences que l'on peut faire un travail
constructif et démocratique. Et nous pensons aussi que nos successeurs
qui seront désignés à l'assemblée du 7 janvier
2002, devraient prendre en compte cette considération.
Après ces 6 premiers mois passés à nous
réunir régulièrement, nous nous sommes rendu compte
combien il était difficile de nous retrouver tous ensemble, soit aux
réunions de la FAS, soit aux réunions de l'ASCO. Cela tient bien
sûr à la spécificité de notre métier.
En écoutant les autres exposer leurs problèmes
au sein de la FAS, d'abord nous avons appris beaucoup de choses, ensuite nous
avons compris que tout cela était très complexe et enfin qu'il
fallait beaucoup de patience. Nous avons fait ce que nous avons pu, avec
enthousiasme, sans prétention, mais avec l'ambition de participer
à toutes les réunions.
Cela nous a demandés beaucoup d'abnégation, et de
modestie, surtout lorsque nous nous sommes rendu compte de la montagne de
sujets que nous voulions aborder. Notre principe à plutôt
été de dire : mieux vaut "peu bien fait" que
"beaucoup bâclé". Par exemple, nous avons
abandonné l'idée de mettre sur pied des groupes de travail au
sein de l'ASCO du moins actuellement. Mais nous sommes bien sûr
présents à certains groupes de travail de la FAS.
J'en profite pour vous dire que c'est un
délégué de l'ASCO, Pierre Dherte qui a construit le site
de la FAS et il le tient à jour et ce n'est pas rien !
Que c'est aussi deux membres de l'ASCO, Kadija leclere et
Valérie Lemaitre qui régulièrement rédigent les PV
de la FAS, que Jean-Gilles Lowies et Jerry Henning sont allé plusieurs
fois à des réunions chez Miller etc, etc…
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais vous livrer deux
petites anecdotes douces-amères. Nous n'avons quand même pas perdu
le sens de l'humour malgré un contexte sombre :
Isabelle Wery joue et fait un "tabac" dans "Les
monologues du vagin" en tournée en province en Belgique. Plusieurs
centres culturels ont refusé d'acheter le spectacle parce que ce
n'était pas Fanny Cotençon qui jouait mais une comédienne
belge ! Bravo et merci aux responsables culturels belges pour leur soutien
à nos comédiens !
Des producteurs de cinéma belges m'ont remarqué en
voyant le film de Chris Vander Stappen "Que faisaient les femmes
pendant que l'homme marchait sur la lune…" et se sont demandé
qui était donc ce comédien français qu'ils ne
connaissaient pas ?
Pierre reprend la parole :
2. Précisions des missions et du rôle de
l’association des comédiens au sein de la FAS,
* « L’association
des comédiens » se définit comme étant la plus
ouverte possible et regroupant l’ensemble du secteur des
comédiennes et des comédiens professionnels de toutes tendances
et générations confondues en Belgique francophone. Elle
intervient comme organe représentatif des comédiens et à
cet effet, elle stimule la concertation entre ses membres et
versl’extérieur. Elle représente officiellement ses membres
face aux institutions gouvernementales existantes ou à créer et
face aux institutions culturelles, sociales ou autres, existantes ou à
créer et ce, principalement au sein de la FAS.
* L’association
des comédiens, comme la FAS, ne compte pas se substituer aux pouvoirs
politiques ni aux syndicats. Nous soutenons d’ailleurs la plupart des
propositions de la CGSP–FGTB culture que vous pouvez en grande partie
lire sur le site de la FAS.
* Le
syndicat a cependant préféré garder sa liberté de
mouvement.
* Nous
sommes par ailleurs soutenus par l’Union des Artistes, la Bellone et la
SACD.
* Notre
rôle essentiel est celui d’être représenté
à la FAS (qui devient on le sait un interlocuteur
incontournable face aux décisions culturelles qui influencent notre
secteur) mais surtout d’y apporter nos voix et notre position en tant
qu’artistes interprètes.
* Pour ce
faire, nous allons probablement nous constituer en
ASBL.
Jerry Henning (Texte à propos de l’asbl) (texte manquant)
Texte de Jean-Michel Vovk :
POURQUOI DES COMEDIEN A LA FAS ?
Il nous paraissait légitime que les comédiens qui
représentent faut-il le rappeler , la majorité des travailleurs
du secteur du spectacle vivant soient représentés au sein de la
FAS . Cela nous a permis d’être au cœur même de
l’action... Au fil de chacune des réunions qui se sont tenues tous
les Lundis et ce depuis septembre, notre présence a permis que le point
de vue des comédiens soit pris en compte . Comme vous l’avez
entendu , sur plusieurs dossiers , cela a été décisif. Il
faut savoir que la FAS est en passe de devenir l’interlocuteur
incontournable des pouvoirs publics pour tout ce qui concerne les arts de la
scène. Sur pratiquement tous les dossiers relevant des arts de la
scène, la FAS a obtenu de faire entendre sa voix, auprès des
ministres concernés, auprès des présidents de parti, de
certains députés et sénateurs. Pour ce qui est de nos
interventions à nous, délégués des
comédiens, nous citerons deux exemples concrets :
a) Après la décision incongrue du ministre
Hasquin d’acheter un lieu en Avignon, les dés étaient
pratiquement jetés quant à la nomination du directeur dudit lieu
. Grâce à l’intervention énergique des
délégués des comédiens lors de plusieurs
réunions de la FAS, nous avons pu faire en sorte qu’une
candidature soit discrédité en arguant du fait que le «
postulant » avait été impliqué dans de nombreuses
productions où les comédiens avaient souffert de conditions
financières indécentes. Dès lors le bureau de la FAS
soutenait l’appel à candidature lancé par le ministre
Miller et exigeait que le cahier des charges du « poste »
garantisse certaines conditions.( Peu de temps après les services du
ministre faisait une première proposition allant dans ce sens.)
b) Afin de permettre la remise en route de la commission
consultative d’aide aux projets théâtraux (CCAPT),
commission qui n’officie plus depuis quelques mois mettant ainsi en
péril la réalisation de plusieurs projets, et plongeant les
intéressés dans un profond désarroi moral et financier,
sur proposition de la FAS (proposition qui a été acceptée
par le ministre ) des délégués des associations regroupés
au sein de la FAS feront partie de la commission afin de rétablir le
quorum nécessaire. Des comédiens de l’ASCO feront
partie de cette commission.
POURQUOI UNE ASSOCIATION DE COMEDIENS ?
Notre but n’est pas de nous substituer au syndicat ni de
créer une Union des Artistes bis.
· Si nous soutenons les propositions de la CGSP (que vous
pouvez d’ailleurs consulter sur le site de la FAS et qui organise
pour rappel l’A.G des Interprètes de doublage le Samedi 15
Déc. à 10h30 place Fontainas),
· si nous entendons bien la position de la CGSP qui redoute
avec raison la remise en cause du «statut d’artiste» , chaque
fois que celui-ci est évoqué .
· si nous reconnaissons l’importance vitale et le
poids de l’aide que la CGSP apporte lorsqu’il y a problème ,
Nous pensons néanmoins qu’il y a place en Belgique
Francophone pour une association de Comédiens
réfléchissant aux problèmes des comédiens pour les
comédiens et qui pourrait agir en dehors du champ syndical
Pour l’instant notre champ d’action c’est
la FAS . Mais dans l’avenir proche il serait souhaitable que nous entamions
tous ensemble une réflexion sur le métier de Comédien et
sa pratique en Belgique Francophone . Voici quelques pistes :
1) Depuis maintenant une vingtaine
d’années, la place allouée
au comédien dans la cité et dans le processus
de création
s’est réduite à la portion congrue
à un point tel que nous
sommes en droit de nous demander si la profession
de Comédien a encore une place dans
l’imaginaire collectif
en Belgique Francophone ?
2) Si un certain discours tout à fait
honorable tend à défendre l’idée que le
comédien est un travailleur comme les autres et à ce titre peut
prétendre aux mêmes droits que les autres ni plus ni moins , ce
même discours exclu de fait les dimensions extra-ordinaire de ce
métier .
Au sein même des théâtre nous subissons des
disparités :
Pas de caisse de pension complémentaire ( certains
théâtres cotisent pour leur employés permanents , mais pas
pour les comédiens qui s’y produisent )
Pas de formation continue gratuite (lors de la
généralisation des sites web , nombres d’administratifs se
sont vu offrir une formation , nous , nous devons payer 10.000fb la semaine
pour participer au stages cifas)
Pas d’indexation de salaire
Pas de fond de garantie de faillites obligatoire
Pas de reconnaissance sociale et plus d’articles dans les
journaux
J’aimerais vous lire un petit extrait d’un livre
intitulé ‘La profession de Comédien de Pierre-Michel Menger
‘’ c’est une enquête sociologique approfondie sur la
profession de comédien en France éditée par le
Ministère de la Culture (département des études et de la
prospective) ce livre est sorti en 1994 .
« Lorsqu’il s’agit d’étudier
, l’accès des comédiens aux emplois , les conditions et les
relations de travail dans leurs différent secteurs
d’activité , les satisfactions et les risques attachés
à l’exercice d’un métier aussi attrayant
qu’incertain , la variété des expériences de travail
, les rouages de l’intermittence , les formes d’organisation collective
de la profession , les jeux de démultiplication identitaire dont les
comédiens font métier ; deux écueils menacent .
L’impuissance analytique advient dés lors que
l’irréductible singularité de l’art et du travail de
chaque artiste est érigée en évidence première ,
car le risque est grand de s’enfermer dans le cercle enchanté mais
stérile de la tautologie - si la situation et l’aventure
personnelle de chaque comédiens recèlent plus de sens que la mise
en relation des situations et des cheminement individuels , aucune connaissance
d’ordre général , inévitablement comparative , ne
peut prendre la mesure de la diversité des parcours professionnels , des
formes et des transformations de l’expression des talents ou des contenus
de l’activité .
A l’inverse , la banalisation du métier , qui
résulterait du simple alignement sur l’analyse des autres
professions et catégories professionnelles , avec ses rubriques
ordinaires , manquerait ce qui fait la substance de l’activité du
comédien , et d’abord les reconfigurations incessantes des
situations de travail avec ce qu’elles ont de changeant et
d’imprévisible , d’attrayant et d’anxiogène ,
d’épanouissant ( l’expression
de soi , la découverte de soi ) et d’inquiétant (la vive
concurrence pour les emplois , l’incessante spéculation sur les
nouveaux talents , l’instabilité des réputations ) .
De proche en proche , c’est toute une intelligence nouvelle
de l’activité qu’il faut établir , à partir de
catégories d’analyse intimement reliées entres elles -
démultiplication de soi , diversification des activités ,
contraintes et bénéfices de la flexibilité
fonctionnelle de l’organisation par projet , prégnance des
réseaux de relation , de cooptation et d’information ,
apprentissage interminable d’un métier dont l’exercice est
d’autant plus stimulant qu’il est intrinsèquement formateur
, parce qu’il n’a pas de contours définis et que
l’invention artistique repousse les formules éprouvées .
La forme dominante d’emploi , celle de salarié
intermittent à employeurs multiples , est elle-même une formule
originale de salariat , proche du statut d’indépendant par bien
des aspects , et la seule qui offre autant de possibilités de
diversification des risques professionnels .
Le théâtre n’est pas le secteur de stricte
spécialisation pour une majorité de comédiens :
c’est la combinaison des emplois de théâtre avec ceux de
l’audiovisuel qui est à tout âge , la situation la plus
fréquente .
Parce que le monde du théâtre est subventionné
, et parce que les durées moyennes d’emploi qu’il fournit ,
beaucoup plus élevées qu’au cinéma et à la
télévision , offrent de meilleures chances d’accès
à l’assurance-chômage , il joue en quelque sorte le
rôle d’abri-protecteur et formateur .
A partir de cet abri , le comédien peut gérer plus
sûrement la diversification de ses activités pour se procurer des
revenus plus élevés , une plus grande visibilité ou une
plus grande variété d’expériences professionnelles .
C’est là une contribution généralement
inaperçue du spectacle vivant à l’économie de
l’audiovisuel et du cinéma .
De quoi se compose la rémunération du travail du
comédien ? Tout à la fois du salaire de son effort , du prix de
son talent , de la rémunération de ses compétences , de la
visibilité de sa prestation , de l’application des conventions
salariales en vigueur dans le secteur concerné , de la compensation
du risque pris à accomplir un métier aux chances de
réussite hautement incertaines , de la rémunération de ses
droits patrimoniaux d’artiste interprète pour les divers modes
d’exploitation de ses prestations cinématographiques et
audiovisuelles . Encore faut-il que le comédien trouve suffisamment de
travail pour que ces multiples facteurs s’expriment . »
Pierre reprend la parole :
3. Explication et détails à propos de la FAS
et des 7 dossiers principaux qui s’y sont traités.
á
La FAS
est donc une fédération (une association d’associations).
á
Les 11
associations membres de la FAS et qui lui assurent aujourd’hui sa
légitimité face aux pouvoirs politiques, administratifs ou
culturels sont les suivantes :
1. La
chambre patronale des employeurs permanents des arts de la scène
(CPEPAS)
2. L'association
des compagnies théâtrales non conventionnées (CTNC)
3. La
chambre de concertation des contrat-programmés (CCCP)
4. La
chambre des théâtres pour l'enfance et la jeunesse (CTEJ)
5. L'Association
des comédiens (ASCO)
6. L'Association
des techniciens professionnels (ATPS)
7. La
société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD)
8. L'association
des professionnels de la programmation (Asspropro)
9. Le
rassemblement des artistes-chorégraphes (RAC)
10. L'Assemblée
générale du mouvement du Théâtre-Action
11. Des
observateurs de la Fédération des Artistes de la rue (FAR)
* La
FAS est donc un lieu de concertation permanent réellement
représentatif de toutes les composantes du secteur.
* C’est
également un lieu de redéfinition institutionnelle et
budgétaire du champ des arts scéniques, depuis les compagnies
actuellement subventionnées aux projets jusqu'au Théâtre
National, en passant par le théâtre jeune public, les centres
culturels, sans oublier la place des individus comme, entre autre, les
danseurs, les musiciens, les metteurs en scène, les auteurs
scénographes, les techniciens ou … les acteurs !
* Nous,
à la FAS, et nous, les acteurs, en particulier, prenons connaissance que
le Gouvernement de la Communauté Wallonie-Bruxelles dans son ensemble et
le Ministre des Arts et des Lettres en particulier, ont déclarés
avoir pris acte :
* Que
comme nous, ils font le constat de l’état de
sous-développement social, économique et financier du secteur
culturel dans son ensemble
* Qu’ils
reconnaissent comme nous, l’urgence de la situation et s’engagent
à mettre à l’ordre du jour du Gouvernement toute mesure et
démarche de nature à améliorer la situation des artistes
et des travailleurs de la culture.
* Qu’ils
reconnaissent l’urgence d’un nouveau cadre légal pour les
arts de la scène et s’engagent à mettre en oeuvre sa
rédaction.
* Qu’ils
s’engagent à un refinancement massif de tout le secteur culturel
et du secteur des Arts de la scène dans son entier
* Qu’il
était nécessaire, comme le stipulait le Ministre Miller le 31 mai
dernier, que, je cite : « soit composée une
commission de concertation permanente des Arts de la scène, laquelle
comprendrait des membres de l'administration, de mon cabinet et des
délégués du secteur que vous voudrez désigner.
Cette commission de concertation des Arts de la scène aurait pour but de
faciliter enfin le dialogue entre les différentes parties et d'alimenter
la réflexion sur les secteurs des Arts de la scène. Elle
permettrait également d'assurer une meilleure circulation de
l'information entre le secteur, l'administration et mon cabinet. Cet organe de
discussion permettrait également d'éviter le climat dans lequel
nous avons malheureusement vécu ces derniers jours » (fin de
citation)
á
Chacune
des associations adhérents à la FAS a élu en son sein des
délégués qui ont reçu pour mission de
représenter leur association en participant aux réunions de la
FAS et surtout, en y apportant leurs voix sur les différents points de
concertations ou de votes abordés.
4. Précisions et détails sur les 7 dossiers
principaux que nous avons abordés à la FAS (avec l’aide de
Michel Boermans)
LE DÉCRET DES ARTS DE LA SCÈNE :
á
Le
texte de la position générale de la FAS sur le décret est sur
le site. Lisez-le. Il a été fortement retravaillé, entre
autre, par Françoise Avelanche qui faisait partie du groupe de travail
sur le décret.
á
Les
principales modifications souhaitées par la FAS sont les
suivantes :
á
1 :
Aux deux types de modes de subventions existant et déjà dans le
décret (Aide au projet et Contrat-Programme), la FAS en propose un
troisième : une aide de fonctionnement pour les Compagnies qui ne
sont pas encore prêtes (dans leur structure) pour le Contrat-Programme et
qui ont déjà émergé de la CCAPT.
á
2 :
Organiser une grande réunion annuelle entre le pouvoir politique et
l'ensemble des organisations professionnelles concernées.
á
On
notera une réaction et la position de la fgtb-cgsp culture sur le
décret. Celle-ci se trouve sur le site.
á
Il faut
savoir que tout cela est très compliqué. Miller va proposer un
texte au gouvernement. Après lecture de ce texte, le décret sera
soumis à une concertation (syndicats, organisations...). Puis une
deuxième lecture sera soumise au gouvernement avec les
éventuelles modifications résultant de la concertation. Ensuite
il y aura une lecture du texte au Conseil d'état, suivie d'une
troisième lecture au gouvernement (avec modifications du Conseil
d'état). Suite à cette 3ème lecture, le texte sera
voté au Parlement (avec amendements rejetés
ou votés).
LE BOTANIQUE:
á
Le 15
juin 2001, chaque compagnie supposée jouer au Botanique (en cette saison
2001-2002) recevait un coup de fil de Vincent Thirion lui signifiant que suite
au Conseil d'administration, la direction avait décidé de
suspendre sa saison théâtrale.
á
Les
compagnies intéressées décident de se réunir et de
tenter un sauvetage.
á
Janine
Dat du "Soir" est prévenue lors de la réunion FAS
à Charleroi, le 23 juin. Un article suivra.
á
Différents
courriers partent vers les cabinets ministériels via la Fas, la ctnc ou
encore, au nom des compagnies.
á
Aux
dernières nouvelles, Dumortier aurait finalement renommé Vincent
Thyrion à la direction artistique mais celui-ci aurait refusé.
á
Si le
Botanique supprime « Théâtre en Compagnies »,
il y a effectivement une volonté étrange d'enterrer tout un
secteur concerné.
LA SITUATION MONTOISE :
á
La
ville de Mons a décidé de créer une super nouvelle
infrastructure sous forme d’une coupole culturelle répondant
à « Mons, capitale culturelle de wallonnie » et
englobant le CDH, le centre culturel, Mons Musique et d’autre centres
à activités culturels.
á
Sa
fonction serait axé principalement sur la diffusion comme à
Maubeuge ou à Cherbourg.
á
Le
danger de cette nouvelle infrastructure serait l’étouffement de la
création à Mons.
á
La
position de La FAS à ce sujet (suite à une réunion avec
Miller, le 8/11) à la a été la suivante :
á
Refus
de commercialiser le CDH, une institution qui fonctionne déjà.
C'est la porte ouverte à la mort de toute institution en place.
á
Questionnement
sur le pouvoir décisionnel de la Communauté Française dans
ce cas précis ? Si cela devenait une pratique courante, il y
aurait une détérioration des rapports entre la Wallonie et Bxl.
á
La FAS
soutient et défend les outils de création à Mons et en
Hainaut.
á
Elle
souhaite également que la consultation des Commissions
compétentes (CSAD) soit respectée.
á
Info du
Cabinet sur le sujet : Une journée entière de la Commission
Culturelle sera consacrée très prochainement au parlement sur le
sujet montois.
LA CCAPT ET LES COMMISSIONS :
á
La
Commission danse, le CSAD et la CCAPT ont transmis au Ministre le fait qu'ils
n’étaient plus aptes à remplir leur fonction, faute de
membres pour remplir le quorum.
á
Le
cabinet a demandé l’avis de FAS sur les commissions qui devraient
fonctionner à nouveau à partir de la mi-décembre.
á
Il a
également proposé à la FAS de remettre une liste de
candidats potentiels pour les commissions. Ce qui a été fait.
á
La FAS
a proposé au cabinet une liste de personnes pour siéger à
la CCAPT. Cette liste de noms a été votée de
manière à éviter les conflits d'intérêt entre
associations.
á
Par
ailleurs, la FAS a suggéré la même procédure pour la
commission danse.
á
Pour
réagir à la volonté peu dissimulée du Ministre de
prendre en charge l'étude et la fixation des montants des aides
octroyées, la Fas défend également le fait qu'un budget
est un élément d'un projet artistique et que laisser le pouvoir
décisionnel des montants exclusivement au Ministre est une position
dangereuse. Cela reviendrait diminuer une commission qui justement voit son
fonctionnement se démocratiser.
À PROPOS DE L’ACHAT DU THÉÂTRE DES
DOMS EN AVIGNON :
á
Comme
vous le savez, le Ministre Hasquin a souhaité l’achat d’un
théâtre, principalement destiné au off, en Avignon.
á
L’achat
de ce théâtre et les frais engendré sont estimé
à 80 millions de francs, pris sur une enveloppe exceptionnelle, paraît-il.
á
De
longs débats se sont déroulés au sein de la FAS sur la
rémunération des artistes invités. La Fas est intervenue
sur les conditions de travail. Le cabinet va donc laisser au candidat la
tâche de répartir le budget. Mais c'est bien à nous
d'intervenir et d'enfoncer le clou pour qu'un budget décent soit mis
à disposition de ce théâtre pour que l'on puisse
rémunérer le staff artistique (et non tabler sur une recette
complètement aléatoire)
á
La
position de la FAS s’est jointe à la concertation pour
éviter le pire et pour tenter de garantir des conditions de
rémunérations professionnelles aux troupes invitées or,
tout concourt à prouver que ce projet peut difficilement tenir la route
professionnellement, techniquement et budgétairement. En effet :
á
En
respectant la clause qui précise que, dans un contrat-programme, la
masse budgétaire doit comprendre une certaine masse salariale ainsi
qu’un pourcentage pour la promotion et l’administration. (dont le
salaire de l’administrateur !!). Si on applique cela à
Avignon, sur le budget global de fonctionnement de 13 millions, il ne resterait
que 2 millions pour la promotion, l’administration et … le salaire
du directeur !!! (à méditer !)
á
Attendons
cependant le projet « miracle » du futur directeur ?
á
Le
texte de l'appel d'offre et de la structure de la future ASBL du
théâtre d’Avignon est rédigé. Ils sont sur le
site. Ce texte a été proposé au gouvernement par la FAS le
8 novembre dernier. Le gouvernement est d’accord avec la proposition de
la Fas (10 représentants du secteur des associations professionnelles et
11 représentants du politique :pacte culturel)
á
Cette
répartition permet d’établir un bon rapport de force entre
laFAS et le cabinet car si les 10 devaient ne pas être d’accord ou
s’ils démissionnent, alors le reste
« tombe » et le politique ne peut plus fonctionner.
á
Le
gouvernement va proposer les statuts pour la constitution de l’asbl
(Avignon) et va rédiger deux conventions.
á
Les
dossiers "officiels" de candidature devront être
déposés pour la mi-décembre, cela laisse donc encore la
possibilité à celles ou ceux qui le souhaiteraient de remettre un
dossier (hic !!)
LOTTERIE NATIONALE :
á
Le
Ministre Miller, pour le budget Loterie de 2003, propose que les montants de la
Loterie soient remplacés par des subventions ordinaires et la Loterie ne
soutiendrait que des projets ponctuels par le biai d’une commission.
Valérie Lemaître conclut :
Texte de Valérie Lemaître :
Le futur immédiat de l’ASCO. Qu’en est-il de
l’AG du 7/01/2002 ?
Comme vous l’aviez compris cette AG çi est vraiment
une AG de préparation pour l’AG du 7/01/2001, afin de prendre
contact avec vous, de vous exposer une situation , un constat et
l’évolution d’une association qui vit
réellement déjà très activement au sein de la FAS.
En effet, comme cela a été dit, notre mission principale
jusqu’à présent(et c’est déjà un gros
travail) a été d’assurer au maximum de nos
possibilités une représentativité des comédiens au
sein de la FAS. Car vous l’aurez compris une Fédération des
Arts de la Scène sans la représentation des comédiens est
une aberration en soi. Ne pas être présent là où il
est possible de prendre position dans un débat très important
entre les pouvoirs public et la FAS, nous semblait complètement
irresponsable par rapport à la masse d’individus que
représente notre secteur.
Ce qui est en train de se jouer maintenant et pour l’avenir
dans les débats qui ont lieu à la FAS et face au pouvoirs publics
est une chose incontournable, à laquelle les comédiens doivent
participer, être informés, et prendre position. Sinon, les autres
feront sans nous. Et l’on continuera à mésestimer notre
capacité à réfléchir. Et on nous donnera toujours
la place de celui qui n’existe que dans le désir des autres, donc
fragile, malléable, vivant de passions, c’est vrai et tant mieux,
donc condamné à accepter tout et n’importe quoi pour avoir
la chance d’exercer son art.
Bien sûr à un moment c’est posé la
question de l’ASBL ASCO, pour avoir une réelle existence juridique
crédible, on a envisagé l’ASBL, on s’est posé
maintes fois la question de la réalité de cette ASBL, ce qui est
sûre c’est que maintenant, nous sommes en questionnement sur l’existence
indépendante de l’ASCO, hors FAS.
Nous aurons des statuts prêts pour le 7 janvier, les statuts
de la future ASCO, et nous vous invitons à réfléchir,
d’ici là sur la possibilité ou non de la création de
cet ASBL.
Comme ça, le 7 janvier, nous pourrons débattre et
clarifier cette possibilité ou non
Maintenant pour le 7 janvier, il est aussi très important
que chacun réfléchisse à l’opportunité de se
présenter comme délégué de l’ASCO, puisque le
7 janvier les délégués ici présents remettront leur
mandats. Certains d’entre nous se représenteront, d’autres non.
Nous attendons avec impatience l’arrivée de nouveaux
délégués pour continuer le travail, ensemble, et ainsi
éviter la disparition de l’ASCO(quelle soit ASBL ou non).
Il est important que les comédiens soient nombreux, ne fut
ce que pour se relayer dans le travail, au vu des horaires parfois
chargés et changeants du à notre profession.
A l’ordre du jour le 7 janvier sera donc prévu :
-Remise des mandats des délégués
présents
-Vote des nouveaux délégués(10 au total) pour
un mandat d’un an
-Débat sur l’ASBL ASCO
Il faudra que les futurs délégués qui se
présentent, pose leur candidature par courrier internet à
l’adresse de Jerry Henning
( jh.lanovakom@skynet.be ) ou
sur le par le site de la FAS
( webmaster@lafas.be ) ou par courrier à
l’aresse postale : 37, rue des Pavots à 1030 bruxelles.
Adresses disponibles sur le site de la FAS (comme toutes les
autres adresses des délégués).
Renseignements et
Site internet de la FAS : http://www.lafas.be
Christian Crahay termine par un texte :
Les hommes de la préhistoire, par exemple, les hommes de
Lascaux, ont peint sur les murs de leur grotte des animaux, des scènes
de chasse, des traces de mains. Ils ont, les premiers sans doute, avec des
moyens rudimentaires, représenté la vie de "l'esprit
humain", l'imagination. Ils ont "inventé" l'Art. Ces
hommes simples ont créé sans le savoir, les bases de notre
métier. Et si on essayait de les imiter ?
Nous aussi, nous sommes des femmes et des hommes de l'ASCO. Il va
falloir sortir de notre grotte et affronter la réalité de notre
métier avec imagination et inventivité. Bon travail, bon courage.
Donnez-nous des idées, et nous vous donnerons des envies pour avancer,
pour nous donner les moyens de vivre et faire notre métier avec plus de
dignité et sans complexe.
Questions / réponses.
Remerciements Varia.
Verre de l’amitié au bar et Fin.
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[1] Comité d’urgence : Gabriel
Aloing, Caroline Safarian, Nicolas Philippe, Béatrice Didier, Thomas
Israël, Jean-Michel Van Den Eede, Marion Duru & Frederik
Haùgness
[2] Nous conseillons à toutes celles et ceux qui ne
l’auraient pas encore fait de donner sans tarder leurs coordonnées
et de se manifester auprès de ces institutions afin de faire partie des
fichiers d’adresses répertoriant les comédiens en Belgique.
Nous leur conseillons également de consulter le site de la FAS et de
s’inscrire à la «FAS Mailing List pour recevoir
nos infos
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[C1]Comité
d’urgence : Gabriel Aloing, Caroline Safarian, Nicolas Philippe,
Béatrice Didier, Thomas Israël, Jean-Michel Van Den Eede, Marion
Duru & Frederik Haùgness